As-tu rejoint l'île ?
« Le péritoine est en feu. Tu dis Non ! Je tiendrai
encore dans ma tête et mes mains
l’amour la ferveur la poésie et l’oiseau vivant
qui me guette sur la branche. Là s’accomplira ce
qui se perpétue »
« Le péritoine est en feu. Tu dis Non ! Je tiendrai
encore dans ma tête et mes mains
l’amour la ferveur la poésie et l’oiseau vivant
qui me guette sur la branche. Là s’accomplira ce
qui se perpétue »
Parfois je trouve
un poème
comme on éteint
une lampe
l’écrire
me devient difficile.
Exergue de l’auteur à ses Chemins dérisoires
Tenir bon : c'est la pensée qui m'accompagne tandis que les pieds prennent la position que leur infligent les pierres. On grimpe le souffle un peu court, bien accroché... En haut, sur le Carlit, merveille ! Mille merveilles de lacs, de forêts, de prairies et la barrière des lointains...
Prajâpati devint créateur malgré lui
il reposait dans une pensée
qui ne pense pas mais un désir
le traversa une ardeur
venue d'on ne sait où
qui se fichait bien de sa condition
divine sous l'impérieuse nécessité
il créa Vâc la parole
Retour du Viêt Nam, l’auteur n’est plus là-bas sans être rendu chez lui. Afin de pouvoir se réajuster aux dimensions de son monde, il éprouve l’urgence de percer à jour ce pays dont il n’a perçu que la curieuse absence du déjà-là.
Le nouveau recueil d’Horia Badescu, poète roumain et francophone? nous propose le même message humain et lucide qui traverse tout son oeuvre. Devant les terribles expériences que nous rencontrons aujourd’hui, Celui qui reste debout nous offre une leçon de dignité humaine.
Le poème est peut-être ici une manière d’échapper, par le truchement d’un langage qui tente de se souvenir de son surgissement et cherche à imprimer sa trace dans une réalité sans cesse fuyante, à cette voie de contournement que l’on emprunte d’ordinaire dès lors qu’il s’agit d’aller sans espoir
De jour en jour, on observe, on écoute, on s'émeut, on acquiesce ou on refuse, on se réjouit ou on s'angoisse, on s'interroge : en ville, chez soi, sur une plage ou dans un jardin, à la fenêtre ou sur un chemin, seul ou en compagnie, à la rencontre du monde, des gens et des bêtes, des pierres et
Lecture par l'auteur du début de Cathédrale lors du 18e festival (édition 2020 numérique) de DécOUVRIR https://www.facebook.com/100003230312673/posts/2951605354957113/?sfnsn=scwspm
"Depuis fort longtemps, de musée en musée, de livre d'art en livre d'art, je fréquente les peintres flamands. Avec ravissement, inquiétude ou amusement. Toujours avec bonheur.
Je taille des brisées dans la langue
chaque fois qu'un bruissement de pas dans les feuilles mortes
l'incertain lament d'une porte
me laissent croire à mon existence
La poésie de Jean-Pierre Boulic saisit, d'emblée, le lecteur par l'infinie douceur d'une musicalité impressionniste évoquant le Debussy de "L'après-midi d'un faune" et des "Nuages" ou le Ravel des "Jeux d'eau".
On va vers la mer toucher le bord du monde
En défaire les noeuds qui embrouillent le coeur
Parfois il se défait de ces cordes obscures
À forcer et à battre comme sonde
Je le devinais, sais.
La blessure précède le bonheur, le suit.
S’enténèbrent les échecs
Et les regrets, lichens humains.
Seins blets, la main
Renonce, automne, déjà soir.
À travers l’automne, l’impatience du printemps, déjà. La force qu’il remue pour planter mes phrases dans la page en bulbes fertiles, dégage un sourire dans le jour morne.