Si l’œuvre foisonnante de l’écrivain brésilien Sérgio Sant’Anna (1941) met systématiquement en relation les arts plastiques, dramaturgiques et littéraires, Transgression et généalogie fait de ce dialogue le principe fondateur et singulier de sa poétique. Un dialogue où l’histoire de l’art trouve sa place, tout comme la tension entre création et critique.
C’est ainsi toute une tradition littéraire, dramaturgique et iconographique qui est ici exhumée, soigneusement ensevelie par l’auteur dans les méandres de sa fiction. D’Ovide à Nelson Rodrigues, de Vélasquez à Marcel Duchamp, en passant longuement par Marcel Proust, l’essai revisite quelques-uns de ces dialogues délibérément anachroniques et nous guide vers une question qui taraude depuis toujours artistes et critiques, qu’ils soient classiques ou d’avant-garde : comment faire l’art de son temps ?
L’exploration multidisciplinaire de la complexe écriture de Sérgio Sant’Anna, prend dès lors des tonalités mystérieuses, à l’instar de ses fictions. L’analyse textuelle et iconographique se fait enquête artistique et procès critique. Faudra-t-il acquitter a priori art et artistes, par manque de preuves ? Il revient au lecteur de Transgression et généalogie de donner son verdict.
PRÉFACE – Un crime, le détective
Michel Riaudel
INTRODUCTION
Premième partie
TEXTES ET IMAGES EN DIALOGUE
1. Les seuils d’un roman
2. Critique et miroir des arts
3. Au centre de la périphérie
Deuxième partie
LECTURE CRITIQUE ET GÉNÉALOGIE
4. Proust, un miroir pour la modernité
5. Duchamp, le concept retrouvé
6. La transgression délicate
Troisième partie
UN POST-ROMAN EN TRIPTYQUE
7. tradition et transgression
8. L’art dans l’art de la fiction
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
ILLUSTRATIONS
REMERCIEMENTS
INDEX DES NOMS CITÉS