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Il est question d’une obsession : l’obsession du contrôle. Comment, après s’être astreint, avec un succès mitigé, à contrôler sa vie, contrôler, autant que faire se peut, sa fin de vie (puisqu’il faudra bien en passer par là) ? Comment se retirer dignement de l’existence, de son propre fait, à ses propres conditions, en évitant tout ce qui pourrait apparenter ce retrait à un meurtre de soi, communément appelé suicide ? Comment ne se soumettre, pour un ultime arbitrage, qu’à la loi de la Raison en tenant à distance respectable les émotions négatives (chagrins, colère, remords, découragement) toujours prêtes à vous submerger, sans pour autant céder à la forte tentation de vivre (ce ne sont pas les envies et les prétextes qui manquent), lors même que tout (vraiment tout ? that ist the question) donne à penser qu’on a fait son temps ? Comment mettre en balance ses potentialités et ses défaillances, ses douleurs et ses attentes ? Comment résoudre le dilemme : je ne peux mettre moi-même un terme à mes fonctions qu’à condition de ne pas attendre d’être déjà totalement HS ?
Cet ouvrage ne prétend nullement apporter une réponse définitive, encore moins universelle, à ces interrogations. Il est plutôt à prendre comme le relevé de conclusions d’une existence parmi d’autres, un cadrage de ce qui pourrait être la reconnaissance d’un droit de retrait, témoignage d’experts reconnus à l’appui. Tout au plus suggère-t-il des méthodes (organiser son procès, appeler ses diverses personnalités à débattre en assemblée générale d’un avenir commun, fût-il la mort...) pour dégager des pistes de réflexion sur la toujours perfectible maîtrise de soi.
Ce texte est un accident
Un droit de retrait
Les grands témoins
Sénèque
Socrate
Aristote
Thomas d’Aquin (saint) et Augustin d’Hippone (saint)
John Donne
Emmanuel Kant
Spinoza
David Hume
Denis Diderot
Jean Jacques Rousseau
Arthur Schopenhauer
Friedrich Nietzsche
Sigmund Freud
Émile Durkheim
Maurice Halbwachs
Albert Camus
Emil Cioran
Requête
Réquisitoire
Plaidoirie
Jugement
Antépilogue