Le temps est-il sorti de ses gonds?

Aleida Assmann est une chercheuse allemande à la fois professeur en littérature anglophone et spécialiste des questions mémorielles en Allemagne après 1945.
Collection dirigée par Luba Jurgenson
Selon le schéma classique des historiens et sociologues, la mémoire se stabilise en récit historique en perdant son lien avec le présent et en s’étayant sur des supports institutionnels au-delà du groupe concerné. Or, l’actualité nous met en présence d’un processus inverse. Depuis le remodelage de l’espace européen géographique, mental et politique, lié à la disparition de l’URSS, des expériences traumatiques anciennes sont détachées par des acteurs publics du corps de l’Histoire pour être propulsées dans la mémoire des groupes concernés dont cette prise en charge nouvelle des contenus « archivés » constituera la nouvelle identité.
Il est donc urgent d’interroger les usages et les mésusages de la mémoire. Au-delà des politiques mémorielles, nous souhaitons proposer une réflexion sur l’espace public, intellectuel et celui de la création de même que ceux, privés, familiaux et informels de la vie quotidienne.
Nous avons choisi pour cela une approche pluridisciplinaire. La collection est ouverte aux champs disciplinaires tels que sociologie, anthropologie, histoire, littérature, philosophie, psychanalyse et autres.
Nous privilégions l’analyse des expériences mémorielles liées aux événements survenus en Europe et ses marges au XXe siècle quel que soit leur lieu de recomposition.
Aleida Assmann est une chercheuse allemande à la fois professeur en littérature anglophone et spécialiste des questions mémorielles en Allemagne après 1945.
L’œuvre de Gustav Herling-Grudziński (19192000) est indissociable de sa biographie personnelle et des heures sombres de l’histoire du XXe siècle.
Sur la base de documents d’archives administratifs, de documents familiaux et de témoignages, cet ouvrage retrace le parcours des familles judéo-espagnoles à Marseille, de leur arrivée au début du XXe siècle, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en s’attachant en particulier au sort de ceux, n
Zofia NALKOWSKA (1884-1954) fut une écrivaine renommée en Pologne dès les années 1910.
Mémoire multidirectionnelle constitue un tournant à la fois dans le travail de Michael Rothberg et dans la façon de concevoir les mémoires plurielles : en dépit des instrumentalisations politiques dont celles-ci peuvent faire l’objet et de leur caractère parfois antagoniste, il s’agit d
Pour penser la dimension mémorielle de l’imaginaire spatial et de l’appropriation symbolique de l’espace, cet ouvrage interroge les traces – urbaines, muséales ou paysagères – d’un passé partagé visible ou caché, assumé ou refoulé.
L’art d’après Auschwitz n’existe pas. Aucun artiste ne se réclame ouvertement de ce qui ne saurait être considéré comme un mouvement, et qui est à peine une appellation commune.
Les violences de masse du XXe siècle ont donné lieu à un immense corpus d'images.
Si la guerre de 1914-1918 sur le Front Ouest est bien connue, qu'en est-il du conflit qui opposa, sur le Front du Caucase, la Russie, alliée de la France, et l'Empire ottoman, allié de l'Allemagne?
Le XXe siècle a connu des violences extrêmes, de la Shoah aux purifications ethniques et aux déplacements forcés de populations entières. La carte de l’Europe et de ses populations a subi une recomposition drastique durant et après la Seconde Guerre mondiale.
La fabrication de la Transylvanie comme paysage mémoriel et patrimonial s’enracine dans un événement historique ancien, un changement de frontières étatiques en 1920.
Dans la solitude des champs de coton, la pièce majeure de Bernard-Marie Koltès, met en scène la venue de deux hommes, le Dealer et le Client.
Ce recueil regroupant les contributions de seize chercheurs est une tentative de penser l'écriture de la shoah dans son historicité, à la fois comme événement objectivement survenu dans le passé, expérience personnelle de celui qui y a pris part, récit que la science en fait et mémoire qui modèle