Collection dirigée par Alexandra W. Albertini et Jacques Isolery
La collection Fert'Îles, initialement intitulée Project'îles, se donne pour objectif d'étudier dans le domaine artistique, mais plus spécifiquement littéraire, les manifestations de l'imaginaire insulaire. Les deux versants de représentations du schème de l'île que sont l'insularité et l'insularisation couvrent ainsi le champ très large qui s'étend de la référence géographique à l'évocation historique et/ou mythique jusqu'aux métaphores de la singularité ontologique et ceci à tous les niveaux de production, de réception et d'interprétation de l'œuvre.
Des liens souvent puissants et intimes unissent non seulement l'insulaire mais le voyageur, l'explorateur, l'exilé ou tout simplement le rêveur à l'île : liens réels mais tout aussi bien imaginaires, collectifs ou singuliers, d'attraction ou de répulsion, volonaires ou subis, eutopiques ou nostal
Pour l’écrivain(e) qui cherche à faire remonter et exprimer avec le moins de pertes possibles les images, émotions, perceptions et sensations fragmentées du passé, celui de l’enfance tout particulièrement, l’île n’est-elle pas la métaphore unificatrice par excellence ?
La notion d’« île mystérieuse » n’est certainement pas réductible au mystère de l’île. On aurait alors vite bouclé le tour de l’île et du sujet… s’il suffisait d’effectuer celui du texte.
Dans L’Inassouvissement, Witkiewicz faire dire au jeune Genezyp Kapen : « Moi, j’aime la littérature, car pour moi, il y a là plus de vie que dans ma propre existence. La vie est là, plus concentrée qu’elle ne le sera jamais dans la réalité.
