Collection dirigée par Sabine Ehrmann et Cyril Hurel
Il n'y a pas de monde humain sans artefacts, pas d'humanité sans techniques. Ces artefacts et ces techniques ouvrent sans cesse l'esprit. Ils font varier les formes de la réception, ils créent des relations à l'espace et au temps. En cela, même quand ils ne sont pas a priori voués à occuper une place dans le champ des arts, ils possèdent une qualité esthétique. Exposer ces qualités et réfléchir à leurs conditions, tel est le projet de la collection Esthétique appliquée. Cette collection est destinée à la publication de recherches, générales ou monographiques, aptes à rendre compte du fait que l'esthétique est affaire de pratiques et qu'elle se trouve engagée dans les méthodes qui permettent à des objets et à des œuvres de paraître.
Plus que tout autre sans doute, notre temps requiert un remodelage volontariste et planifié des territoires afin de répondre aux défis socio-environnementaux actuels.
Quelle esthétique s'esquisse dans les architectures et sculptures qui construisent un sens par des éléments proches et lointains, des plans qui limitent et cadrent, des lignes qui creusent la profondeur, jusqu'à l'horizon, certaines architectures créant une expérience de l'"Espace du paysage"?
Qu’est-ce qui relie la photographie d’un arbre ou d’une fleur, à celle d’une prostituée ou d’un faux billet de banque? C’est au creux de cette simple interrogation, constat d’un « grand écart » apparent dans l’œuvre de Jean-Luc Moulène, que cet ouvrage trouve son origine.
