Moscou-Caucase. Migrations et diasporas dans l'espace post-soviétique

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Auteurs: 
Collection: 
30.00€
Date de parution: 
29/01/2015
Etat du livre: 
Neuf
ISBN: 
9782847431032

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Moscou-Caucase. Migrations et diasporas dans l'espace post-soviétique

de Adeline BRAUX

Lorsque l'Union soviétique disparaît, nombre d'observateurs s'interrogent sur un possible déferlement des masses ex-soviétiques en Europe et aux États-Unis, sans prendre en compte un phénomène pourtant bien connu en Occident : l'immigration. La Russie est ainsi très rapidement devenue un grand pays d'accueil pour nombre d'anciens citoyens soviétiques en raison de l'instabilité politique et socio-économique dans l'ex-URSS.

L'immigration des ressortissants des pays du Caucase du Sud (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie) peut désormais être étudiée sur près d'un quart de siècle. Elle repose notamment sur des réseaux dont certains ont été constitués bien avant la disparition de l'URSS puis prolongés par les migrations intervenues après 1991. Perçue au départ comme une migration temporaire, masculine, elle s'est transformée en une migration d'installation. Dès lors, bien que le sentiment de contingence anime les esprits et influe sur les comportements, comment peut-on penser le durable et ses conséquences?

Le double cadre de référence induit par la migration façonne non seulement les communautés concernées mais également la société russe et, au-delà, les relations régionales. Le phénomène migratoire dans l'espace post-soviétique apparaît en effet comme un puissant vecteur d'intégration et de régionalisation qui contribue à maintenir des liens, le plus souvent informels, entre ancien centre et anciennes périphéries, et à jeter des ponts inexistants auparavant.

Sommaire: 

Règles de transcription et de translittération

 

Introduction générale

1. Une visibilité plus grande des phénomènes migratoires

2. Le travail de terrain

3. Une sociologie de l’immigration sud-caucasienne en Russie

 

I. Contextualisation : de l’URSS à la CEI

1. Les migrations en URSS

1.1. La propiska est morte, vive l’enregistrement !

1.2. Transcaucasie et Asie centrale : changement de paradigme migratoire

2. La « grande migration »

2.1. 1989-2014 : vingt-cinq ans de migrations

2.2. Élaboration de la politique migratoire

2.2.1. Le Service fédéral des migrations

2.2.2. Les Conceptions de régulation des processus migratoires

2.3. Effacement vs perpétuation du lien

2.4. La législation russe en matière de droit au séjour et au travail des étrangers

2.4.1. Le droit à l’entrée et au séjour des étrangers en Fédération de Russie

2.4.2. L’autorisation de travail

2.4.3. Les quotas

 

II. Réseaux et migrations

1. Le réseau en migration

1.1. Évolution d’une notion

1.2. L’importance des liens denses

1.3. Liens faibles et confiance

1.4. Externalités positives et négatives

2. Réseau et entrepreneuriat immigré

2.1. L’entrepreneuriat immigré

2.2. L’entrepreneuriat immigré en Russie

2.2.1. Les marchés

2.2.2. La restauration

3. Le spéculateur caucasien

3.1. Commerce et préjugés

3.2. Des minorités intermédiaires

Conclusion

 

III. Les marqueurs identitaires

1. Religion et mise en forme religieuse de la vie

1.1. Les Azéris musulmans : une population doublement minoritaire

1.1.1. L’islam en Russie : religion traditionnelle mais minoritaire

1.1.2. Les minarets de Moscou

1.1.3. L’islam azéri à Moscou

1.2. Arméniens et Géorgiens : la religion pour mémoire

1.3. La réinterprétation du religieux en migration

2. La langue, véhicule d’une identité ethnique

2.1. La langue du pays d’origine comme langue de communautarisation

2.2. Les établissements avec composante ethnoculturelle

3. Un système de valeurs revendiqué

4. L’endogamie comme moyen de préservation du groupe

4.1. Généralités statistiques et méthodologiques

4.2. Les hommes célibataires à leur arrivée en Russie

4.3. La génération intermédiaire et la « deuxième génération »

4.3.1. L’importance de la socialisation primaire

4.3.2. La peur du mariage mixte

Conclusion

 

IV. Le Caucasien comme archétype de l’altérité

1. La « question nationale » au coeur de la politique de maintien des frontières

1.1. La prégnance du paradigme soviétique

1.2. Une politique de gestion de la diversité culturelle qui entretient les frontières ethniques

2. Racisme et « endurance »

2.1. Montée du racisme et de la xénophobie

2.2. « Moscou la plurinationale »

3. Au-delà de l’« individu de nationalité caucasienne »

3.1. Le Caucasien dans l’imaginaire russe

3.2. Du préjugé au stéréotype social

Conclusion

 

V. Transnationalisme d’en bas, transnationalisme d’en haut

1. Le transnationalisme : apports et limites

2. Les organisations communautaires

2.1. Les prémices : un mode de génération identique

2.2. Présentation des principales organisations communautaires sud-caucasiennes en Russie

2.3. Des activités essentiellement socioculturelles

3. Les envois de fonds

4. Le grassroot transnationalism ou comment faire du trans-nationalisme sans le savoir

4.1. Les moyens de communication

4.2. Les pratiques culturelles quotidiennes

4.3. Style de vie et « vie stylée » : le transnationalisme des jeunes générations

5. La question de la double nationalité

 

VI. Trois pays, trois modes de gestion de la diaspora

1. La diaspora azerbaïdjanaise : une « diaspora imaginée »

1.1. Une politique qui se veut volontariste

1.2. Une diaspora difficile à trouver

Migrations et diasporas dans l’espace post-soviétique

1.3. La mise en récit épique de l’histoire de la diaspora azer-baïdjanaise de Russie

2. Les Arméniens de Russie : une diaspora dans la diaspora

2.1. La reconfiguration des relations entre l’Arménie et la diaspora après 1991

2.2. Une mémoire et des préoccupations spécifiques

3. La diaspora géorgienne : une non-diaspora

3.1. Une politique encore embryonnaire

3.2. La diaspora : un vecteur de renforcement interne de la nation

 

Conclusion générale

1. Le groupe immigré : un archétype de communauté

2. Les conséquences sur la société russe

3. Un système migratoire spécifique

 

Bibliographie

 

Index