Qu’est-ce qui relie la photographie d’un arbre ou d’une fleur, à celle d’une prostituée ou d’un faux billet de banque? C’est au creux de cette simple interrogation, constat d’un « grand écart » apparent dans l’œuvre de Jean-Luc Moulène, que cet ouvrage trouve son origine. S’il est unanimement reconnu au travail de l’artiste sa dimension politique – les Objets de grève ayant largement et légitimement contribué à ce qu’il en soit ainsi – quelle place donner en effet à ces autres images, ancrées dans un rapport au monde ordinaire, qui tiennent cependant une place essentielle dans la démarche de J.-L. Moulène?
L’auteur propose ici un premier ouvrage de synthèse sur l’œuvre photographique de Jean-Luc Moulène, une œuvre trop peu envisagée jusqu’alors dans sa cohérence générale, alors même qu’elle constitue l’une des plus déterminantes de ces dernières décennies.
Préface
1. « La montée du visible »
- Objets bavards et choses muettes
- Couper, créer
- Révélateur d’invu
- Une photographie sur deux axes
2. Corps : social
- Mise à nu du corps du dehors
- Visage et portrait
- Montrer ces clichés que l’on ne saurait voir
- Des lieux communs
3. Image conflictuelle et histoire de conflits
- « Le sacré dépouillé du sacré »
- Faire circuler
- Les vivants et les morts
- Dans et hors la loi
- « Contre-dispositifs »
- La forme n’est pas une simple plus-value
Conclusion