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De manière assez simple, la vitalité du concept d'Occident semble assurée par la contradiction incessante entre les deux traits principaux qu'on lui prête, aussi complémentaires que le noir et le blanc. Côté négatif, reste toujours l'accusation d'agressivité et d'nterventionnisme qui fait de l'Occident, pour tous les autres, une menace de destruction. Côté positif, c'est en lui qu'on vient puiser les valeurs et les pratiques qu'il a fondées, et qui ont parfois bien du mal à se faire reconnaître en d'autres lieux : démocratie, laïcité, droits de l'homme – à tort ou à raison, c'est plutôt en Occident qu'on a tendance à les localiser, notamment parce qu'il est le lieu où le manquement à ces principes fait l'objet des plus sévères critiques
Introduction
La Médée de Pasolini ou portrait de l’Occidental en Jason
PREMIÈRE PARTIE
Auto-définition et auto-construction de l’Occident
Le retournement fondateur de l’Occident : les Lettres persanes (1721)
Napoléon Bonaparte, un Occident qui se forge en Égypte et qui se proclame à Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804
Alexis de Tocqueville : De la démocratie en Amérique (1835)
Troisième République : l’Occident selon Jules Ferry (1880-1885)
Rudyard Kipling : « Le Fardeau de l’homme blanc », 1899 ; « Tu seras un homme mon fils », 1910
L’Occident chrétien, les fascismes et le choc des civilisations
DEUXIÈME PARTIE
Auto-critique
Joseph Conrad : Au coeur des ténèbres (1899)
Victor Segalen : Les Immémoriaux (1907)
Freud : Le Malaise dans la culture (1929)
Louis-Ferdinand Céline : Voyage au bout de la nuit (1932)
Guy Debord : La Société du spectacle (1967)
TROISIÈME PARTIE
L’Occident critiqué par les autres
Tahtawi : L’Or de Paris (1834)
Mustafa Kemal : les réformes en Turquie (1919-1938)
Cheikh Hamidou Kane : L’Aventure ambiguë (1961)
Tayeb Salih : Saison de la migration vers le nord (1983)
Du côté de l’Extrême-Orient : André Malraux : La Tentation de l’Occident (1926) ; Daï Sije : Balzac et la petite tailleuse chinoise (2000)
Conclusion
Les oeuvres et leur date