« Je n’ai pas la nostalgie de mon enfance, je ne l’ai pas assez aimée pour pouvoir la regretter. » Ainsi commence le récit dans lequel Henri Lequien égrène le cours de sa vie. La double peine, c’est vivre sans Agnès et Thomas, cette soeur et ce fils partis trop tôt. La première, effacée et mystérieuse, a légué des poèmes incandescents découverts après sa disparition à l’âge de 18 ans, le second a choisi de s’en aller après un désespoir amoureux avant de trouver un sens à donner à sa vie. Au-delà d’un témoignage familial, Henri Lequien écrit pour celles et ceux qui, sous uneforme ou une autre, ont été confrontés au suicide d’un proche.