Breizh îlienne (îlienne bretonne) revendiquée mais née à Saint-Renan en 1957, Marie-Thérèse DARCQUE-TASSIN a habité avec sa famille tels des Robinson sur l’île de Quéménès, île de l’Archipel de Molène en pointe ouest du Finistère, toute son enfance. Après des études d’électronique au Lycée privé de la Croix-Rouge à Brest (1973-1976), accueillant des filles avant-gardistes dans cette spécialité plutôt réservée aux garçons, elle suit une formation d’informatique en plein essor à la même époque. Elle effectue quelques remplacements dont un au Crédit Mutuel de Bretagne (Relecq-Kerhuon) avant d’entrer à l’Arsenal de Brest en janvier 1980 en tant qu’opératrice de saisie. En 1989, on lui propose de faire une formation de télexiste pour combler le manque de militaires-transmetteurs tirant leur révérence de la Marine pour prendre un poste à terre. Formée, elle est mutée à la Pyrotechnie Saint-Nicolas au Relecq-Kerhuon, annexe de l’Arsenal de Brest. Puis retour en 1993 à la cabine-messages de la Direction des constructions navales à l’Arsenal de Brest, jusqu’en 1995. Elle décide de mettre sa carrière entre parenthèses pour s’occuper de la sauvegarde de son île Quéménès avec son mari fraîchement retraité à l’âge de 41 ans, après le décès de son père survenu en septembre 1993, le jour où elle accouche de son second fils. Elle décide de mettre des mots sur les maux pour apaiser sa tristesse et pouvoir sortir sa joie. C’est là que naît son premier livre, Un bout de vie... sur l’île de Quéménès, La Découvrance, 2005. Après leur investissement sur Quéménès son mari décède tragiquement le 11 juillet 2007, ce qui donne lieu à un deuxième ouvrage édité en 2009 aux éditions Le Thabor, L’île de Quéménès, mon paradis désenchanté afin d’exorciser la souffrance. Dans son troisième livre, parut en 2018 aux éditions Pétra, elle relate sa lutte avec le Conservatoire du littoral pour conserver un droit de jouissance de son île et d’une petite maison, un penty, droit négocié lorsque le Conservatoire avait fait préemption de l’île. Mais les promesses n’ont pas été tenues et le penty est devenu une masure. C’est sa tristesse, sa déception, sa rancœur aussi, qu’elle exprime dans Quéménès, ô Kemenez, mon île, ma vie… Et comment je largue les amarres !
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