Colette KLEIN

Colette Klein est née le 14 septembre 1950 à Paris 3e. Poète et peintre.

Membre du comité de rédaction de la revue Phréatique de 1979 à 2000.

Présidente de l'association Arts et Jalons (Présentation tous les mois d’un plasticien et d’un poète).

Secrétaire générale et trésorière du Cercle Alienor d'Esthétique et de Poésie (Réunions mensuelles à la Brasserie LIPP).

Membre de la S.G.D.L. (Société des Gens de Lettres) et du PEN Club français.

Prix jeune poésie François Villon 1978 - Prix de la Rose d'or 1983

Crée en 2008 : « Concerto pour marées et silence, revue » - revue annuelle.

 

Bibliographie

Poésie

Ailleurs l'étoile, St-Germain-des-Prés (1973).

A défaut de visages, St-Germain-des-Prés (1975).

Cécités, Millas-Martin (Prix jeune poésie François Villon 1978).

Le Passe-nuit, Arcam (1980).

Néante aux mains d'oiseaux, G.R.P. (1984).

Les hautes volières du silence, Gravos Press (1994).

La neige sur la mer ne dure pas plus que la mort, La Bartavelle (1997).

Les Jardins de l’invisible, Alain Benoit (2002).

Les Insomnies du voyage, G.R.P. (2002).

Le Silence du monde, Alain Lucien Benoit (2003).

La Pierre du dedans, Alain Lucien Benoit (2005).

Les Tentations de L., Alain Lucien Benoit (2009).

Derrière la lumière, Alain Lucien Benoit (2010).

Mémoire tuméfiée suivi de Lettres de Narcisse à l’ange, Editinter (2013).

 

Prose

La Guerre, et après…, Pétra (2015).

           

Nouvelles

Nocturne(s), Le Guichet (1985).

 

Parutions en revues

Acilèce, Artère, Cri d'os, Envol (Canada), Evohé, Les hommes sans épaules, Jalons, Jointure, LittéRéalité (Canada), Noah, Phréatique, Poémonde, Poésie 1, Poésie première, Poésie sur Seine, Poésimage, Résurrection, Sépia, 7 à dire

 

En anthologies

Alain Breton, La Vraie jeune poésie, La Pibole-Jean Gouézec (1981).

Jean Breton, Nouvelle poésie contemporaine, Le Cherche Midi Editeur (1985).

Pascal Commère, Des poètes pour demain la soif, Cahiers de Noah (1981).

Paul Mari, Prix poésie 2000 (1979).

Anthologie Jalons, Plaise au souvenir (1983).

—,  Dans un halo d'humus (1985).

—,  À l'issue de ce long moment (1987).

Anthologie La Passerelle (1982-83).

Jean-Claude Rossignol, Anthologie de poésie féminine contemporaine de langue française, Librairie Galerie Racine (2012).

Thör Stefánsson, Anthologie de la poésie féminine française (en Islandais), Reykjavik, Oddur (2016).

 

Pièces de théâtre  (déposées à la S.A.C.D.)

La Récolte du feu,  donnée en lecture publique par "Théâtre à dire".

Armande et Rosalie, représentée au Théâtre de Ménilmontant.

 

Adaptation radiophonique de nouvelles

Identité,   "Les Nuits magnétiques", France-Culture.

Entre deux vies, Radio Paris.

Ici et Ailleurs, Radio Aligre

 

Récompenses: 

Prix jeune poésie François Villon 1978.

Prix de la Rose d'or 1983.

La presse en parle: 

Bernard FOURNIER (Poésie première, n° 64, 2015)

Le titre le laisse sans doute pressentir, voilà un livre d’espoir, paradoxal. L’auteur y mêle deux journaux intimes : celui de son père en captivité durant la Seconde Guerre mondiale, « Journal du temps perdu » et le sien après la mort de son compagnon. Le premier demeure optimiste malgré les épreuves endurées, tandis que le second est largement dominé par la décision du suicide. Le premier rend compte de la réalité du travail quotidien et du comportement parfois nauséabond de certains compatriotes qui arborent la Francisque pour la troquer tout aussi rapidement par la Croix de Lorraine. Mais le père de Colette Klein ne s’épanche que peu sur ses sentiments qu’on devine cependant. Et on appréciera les sanguines, également du père de l’auteur.

Tout au contraire, sa fille est envahie par le sentiment de la mort et son désir d’en finir à la date anniversaire de la mort de son amant. Mais le plus important c’est la sincérité avec laquelle l’auteur nous livre ses sentiments, même les moins avouables : « Obsession égocentrique, je le sais, qui utilise ta mort ! J’en ai honte ! […] O cette complaisance à la douleur ! » Mais elle comprend que la vie, sa vie, ne concorde pas tout à fait avec son désir. Et c’est ainsi qu’elle peut continuer son journal et le publier. Ainsi, par la vie, le souvenir persiste : aurait-il pu en être autrement avec la mort ? Grâce à Colette Klein, Pierre Esperbé revit un peu, avec ce livre qui relie les formes extérieures des douleurs mondiales avec le destin individuel : une manière de « trouver la vie ».

 

Jean-Paul GIRAUX (Poésie sur Seine, n° 91, 2016)

La guerre, et après… est un livre à double entrée. Reproduction du Journal d’un père prisonnier des Allemands entre juin 40 et mars 44. Journal d’un deuil intime : Pierre est mort hier au soir… Le Père. L’Amant. Impossible de nier que la vie soit un théâtre cruel où à chaque instant se joue la mort des gens. Ceux qu’on côtoie, ceux qu’on aime. C’est absurde. C’est comme ça. Dira-t-on que l’auteure met trop d’insistance à évoquer le perpétuel massacre auquel on se doit d’assister ? Elle en convient comme, au bout du compte, elle admet qu’elle se doit d’abandonner la tentation obsédante du suicide si elle veut poursuivre son dialogue avec les ombres, si – ce livre en marque l’intention – elle entend continuer de faire vivre le souvenir d’êtres chers sans s’interdire d’évoquer la folie meurtrière des hommes. On verra que cet ouvrage est un témoignage sans concession sur un monde dans lequel Colette Klein accepte désormais de survivre tout en restant « Consciente du désastre. De l’inutile ». L’écriture méticuleuse et/ou poétique, est une revanche sur les désordres si douloureux du destin.

Photos et images: 
Colette Klein (image libre de droit)
Charles Klein. Dessin à la sanguine paru dans "La guerre et après..." de Colette Klein. Tous droits réservés Colette Klein